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    aucun contact

    Elle est grande, si grande, entourée d'un mur de silence.Elle est seule si seule, et pourtant elle parle et parle encore sans se rendre compte que  le son de sa voix la rend plus distante encore.L'approcher me fait peur, le gouffre qui l'entoure l'emporte.Elle est minuscule entourée d'un océan de silence plein de  mots.Ses longs cheveux disent sa peine, ils ressemblent à des antennes.Les secrets s'y accrochent pour la rendre plus forte et plus emmurée à la fois.Son monde est bleu, elle sait ce qu'elle peut.

    Un jour elle rencontre une autre fille qui la sidère, elle dégage une couleur qui lui rappelle la forêt, elle est dense et lumineuse, légère et silencieuse. Elle y voit la respiration qui lui manque, l'acceptation de la vie, la fertilité naturelle.

    Mais elle aussi est en ermitage dans la protection de son cocon.

    Il manque un maillon, quelle en sera la couleur?

    Le maillon manquant c'est la photosynthèse, c'est l'hydrolyse des événements phagocytés, c'est l'impression et l'émission de toutes les sensations captées pour les rendre à la vie par un rayonnement joyeux, épuré, rasséréné.

    Le maillon c'est la rencontre et la confiance, ben oui, c'est tout con, mais c'est tout bon.

     

     

     


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  • Maxime

    On n'entend que lui, il parle, il joue avec force et ses gestes cherchent le contact, la confrontation.

    Il a  cinq ans, il est grand, qui est-il? Que veut-il?

    Ses grands parents lui conjurent de se calmer, d'en faire moins, de se faire plus petit.

    Mais lui veut vivre chaque seconde, il nous fait revisiter le capitaine Lescaut ainsi que d'autres héros de séries télévisée Car devant la télé il est si calme.

     

    Dans cet espace étroit, sur ces chaises bleues et noires à chaque fois des vies se livrent, et je ne sais si c'est ce quartier mais c'est bon dieu de barsingue que de souffrances incroyables ils me racontent avec un naturel confiant.

    Ce sont des héros, leur corps meurtri par des histoires qui s'insinuent dans mon cerveau et qui éveillent un respect pour ce qui est simple, modeste et insignifiant dans ce monde brillant .

    les visages et les corps disent tout, la vie est loin d'être facile, elle est fragile comme un battement de cils.

    On voit qu'ils ont galérés et ils sont là debout, plus tout à fait d'une seule pièce, recousus de ci de là, mais bon sang qu'Est-ce qu'ils sont puissants dans leur galère, pourvu qu'ils tiennent encore.


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    les apparences sont souvent trop peureuses

    il fait semblant

    et moi?

    Les forces me quittent

    et lui?

    Il est heureux

    et pourtant peureux face à la vie, face à l'intimité, face au lien qui touche et transforme.


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    la salutation au sommeil

    Là où il y a trop peu, le trop apparaît et le vice versa

    je connais un gars qui laisse les portes grandes ouvertes et qui comprend que l'on vienne se servir car au fond il désire autre chose que ce qu'il possède.

    Cependant malgré sa générosité désinvolte, rien ne lui est donné en échange.

    Mais comment cela se fait-il?

    Si tu désires une chose, un peu d'action sera nécessaire et si l'autre ne partage pas ton point de vue, garde tes billes et change de terrain.

    A moins que tu trouves cela normal.

    Bienvenue dans le monde binaire.

    As-tu lu les 4 accords toltèques?

    Ne rien prendre à titre personnel, ne plus faire de présupposé, vivre au présent,..

    As-tu remarqué comme on nous renvoie vers le passé : le centenaire de ceci, le cinquantenaire de cela, nous avons besoin de point de référence, d'assise.

    les théories spirituelles nous disent de rester présent à notre respiration, enfin à être un vigile ouvert là et maintenant.

    A côté de cela on nous rappelle qu'il ne faut pas donner le pouvoir aux spécialistes et reprendre notre quote part dans notre réponse à la vie.   Les même mots qui s'égrènent dans le sablier du temps. 

    En se penchant on se rapproche de son ombre et là on sait et là plus besoin de pleurer.

    Après cela redresse toi car il y a du pain sur la planche de ton salut, saluer le monde.

     


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  • Il se rappelle de moi.

    je l'ai vu une seule fois au milieu d'un groupe, il était allongé au sol, je me suis approchée afin de vérifier son état de conscience.  Il m'a dit avoir un problème avec les femmes et en  le regardant cela m'a semblé juste et bien sur je n'en ai rien dit.

    Depuis des mois sont derrière nous, en soi aucune raison n'est censée nous relier de quelconque manière si ce n'est cette sensation fugace d'égarement, cette fragilité étrange qui ressemble à une tasse légèrement fêlée sans avoir l'air félin ce qui serait plus opportun.  Pourquoi devrions-nous nous revoir, pourquoi nous faisons nous croire qu'une rencontre est possible?

    Pourquoi serait-ce impossible?

    Je ne parviens pas à croire que je puisse échapper à une espèce de mémoire qui me renvoie à des fantômes, à des réconciliations, à des résiliences.

    Suffit-il de le reconnaître et d'en rester là, faut-il à chaque fois porter son cabas, comme un jeu de domino, combien en faudra t'il avant qu'enfin ils basculent dans un enchevêtrement précis et discordant à la fois.

    Sortir du stéréotype, casser l'archétype, ne pas coucher, ne pas épauler, ne pas être la bonne  copine, être quoi, être qui, être soi, yes.

    J'y vois un fantôme de plus, un miroir de l'absurde, le mal-aimé, pire peut-être mais il paraît que cela se soigne.

    En attendant, je suis malade, cela devient une habitude, même si je désirais un repli sur moi qui cinglait comme un sentiment d'urgence , je vois des journées de projet qui m'échappent car le souffle me manque.

    Mais quoi à la fin?

    Se refaire confiance, arrêter d'avoir peur d'être détruite, oser construire une réalité jour après jour...stop...blablabla.

    Entrer dans le réel, oui pour vous cela est tellement naturel, pas pour moi.

    J'en reste là.

    je doute, à force peu importe, la force du doute, le doute de l'humain qui ne sait qui ne sait qui ne sait qui nie qui fuit qui va là?

     


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