• Ne regardez pas le renard qui passe

    Ne regardez pas le renard qui passe

    Le cœur en friche, en berne, en creux, pas plus épais qu'un cheveux.

    Un cœur qui se découvre, fragile, naïf, besogneux, manque plus que les larmes aux yeux pour faire dans le gnangnan total.

    Au secours Docteur Michel, que dirait votre scanner?

    Mais mon portefeuille préfère l'été à l'automne et garde précieusement ses billets au cas ou la bise se ferait plus morne.

    Ce sera ainsi jusqu'à la fin, rien ne sert de se lamenter, tu n'y peux rien, tu ne sais rien faire pour changer ton destin.

    Bonne  à rien du cœur, pas d'artifice, pas de sac à malice, juste un petit pot de beurre à tartiner et une éponge pour effacer les coups du sort, le manque de ressort.

    Plus envie de réanimer.

    Je la vois à l'arrière du bâtiment, elle est assise sur une chaise de jardin métallique, un bac de plantes à ses côté, histoire de vaguement lui rappeler que la nature fut son remède à la mélancolie, elle fume la tête penchée vers les pavés couleur steak haché, ses cheveux blancs font de la peine aux nuages, elle n'attend plus.


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