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je suis une inconnue.
Inconnue sans double vue, une chambre blanche aux rideaux rouges, un mystère qui sort du bois tôt le matin alors que le corbeau lisse ses plumes d'un noir d'encre.
L'âpreté des jours me colle à la gorge comme une pastille valdingue dans le crêpé plissé de mes méninges.
Qui sommes-nous?
Mata Hari certains mardis, faut pas rêver, je vous l'avais dit, si vous étiez arrivé à l'heure vous le sauriez.
N'oubliez-pas vos médicaments, et saupoudrez vos bons amis de poudre blanche faut que ça balance, le mois d'octobre donne de la hauteur au cœur.
Ainsi je saute de branche en branche, du lundi au dimanche dans l'espoir fou d'échapper à ma délivrance.
je ne suis pas romantique, juste un brin nostalgique pas de quoi s'abreuver de comprimés antalgiques.
je suis sentimentique, je sens, je mens, je pique.
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ce blog est destiné aux pantoufles, au sens figuré bien sur, à ceux et celles qui n'ont pas trop de talent ou du moins qui s'imaginent ne pas en avoir.
Destiné aussi à ceux qui pour des raisons de santé ou de perte se sentent abandonnés par une partie d'eux-mêmes ou de certaines de leurs facultés.
Pour ceux qui ont un doux conseil à donner, pour ceux qui ont de la joie de vivre à partager, voire un coup de gueule passager...
Une page blanche à écrire, de la beauté à partager, de la niaiserie s'il en faut, de la pudibonderie pour tressauter....les mots peuvent y être inventés, les fautes d'orthographes sont invitées...les avis sur les zèbres ou les abeilles, les vertébrés et autres particules rares ou foisonnantes...
19 commentaires -
vis
tu n'es plus que chagrin
chagrin
cha grince
c'est le son d'une charnière
qui depuis hier
sourit
à l'idée
qu'un morceau de fromage
la tente
mais ne traîne pas trop tout de même
las
trotteuse
avance
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Il est assis, face à cette cloison en bois aggloméré. un brin de musique flotte dans l'air, un jeu est figé sur le fond d'écran, le temps semble s'être arrêté. Depuis quand? Voila la question. Un signal sonore l'avertit dès qu'une âme pénètre dans ce couloir damé couvert d'un tissage lissé par les longues et fines pattes de cette myriade d'araignées.
Le bâtiment est loin d'être abandonné de ce point de vue, la vie est présente, les insectes et les végétaux sont très habiles pour donner du fil à retordre aux rares visiteurs.
Une dame entre dans la cour avec son cabas, je la salue et par discrétion retourne à mes activités. je découvre brosse, balai, tête de loup, raclette, sceau, éponge, produit nettoyant, produit récurant, pelle, peigne à feuilles mortes,...débroussailleuse...le parfait kit du nettoyeur en mal d'herbe.
L'homme est assis, l'homme est debout.
Debout, il parle en bougeant à peine les lèvres et sans desserrer les dents. Cela offre une drôle de sensations. Alors qu'il parle, on dirait qu'il vacille, il cherche une béquille, sa main cherche un appui vers un mur, une descente de gouttière, mais là pas de bol, le mur était en peu trop loin. Soudain, il lâche le morceau en gardant les dents serrées et en s'avançant comme un chien tirant sur sa laisse.
J'avoue être intriguée. Pourquoi est-il là, comment est-il devenu un chien de mauvaise garde et qui l'a destiné à ce lieu si ce n'est lui-même. J'imagine que le monde ne peut aller bien tant que les individus qui le constituent ne sont pas en phase avec ce qu'ils font.
La vie a t'elle perdu ses droits? La vie s'est-elle réfugiée dans un espace secret ?
En est-il réduit à cet espace confiné, entouré de quelques boîtes de conserves. S'est-il mu en ce qu'il regarde?
Le gardien des lieux ne sait rien et pourtant tout est là. Les portes sont closes alors que les clés sont déposées dans une assiette, il suffit d'y plonger la main pour se libérer.
Etre prisonnier de soi, un choix en soi. L'ouvre boîte se paye une tranche de rire au regard de ce qui se trame dans cette vieille bâtisse dont les gouttières fuitent et grâce auxquelles une mousse verte arpente les murs.
Il dépeint la situation de décrépitude, remballe ceux qui s'avisent de pointer du doigt l'état des lieux en leur rejetant la faute.
J'hésite à lui serrer la main qui peu avant trouvait refuge dans son pantalon, bé oui, on s'accroche à ce que l'on peut. A défaut d'être écoutée, j'observe, et le cœur léger, la joie au cœur, j'ai redonné de l'éclat du sol au plafond et rendu aux fenêtres leur tentures provençales. Il est parti dans sa superbe voiture. Je suis restée dans mes toutes vieilles chaussures.
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Quand je serai ombre,
quand je serai lumière,
je donnerai du rouge,
je cracherai du vert
je braderai l'amour
je brandirai ma colère
je jetterai la couverture de l'ombre
sur tous les jours pervers
et laverai la mémoire des victimes
du crépuscule des guerres
Quand je serai ombre
quand je serai lumière
j'éclabousserai d'orange
toutes les amertumes de la terre
et ferai en sorte que chaque matin soit un tendre éveil
pour chasser la peur qui de sa silhouette étrange étrangle les enfants des incarnés.
Si j'étais ombre
si j'étais lumière
je rendrais à ces âmes sombres leur beauté d'ange oublié.
Si j'étais ombre
si j'étais lumière
je jetterais un sort mauve de clarté
afin que l'intelligence du cœur crée en chacun un éblouissement plus beau que tous les vitraux du monde entier.
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