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Il est des boîtes comme de tout autre chose.
Elles sont une révélation discrète, celles dans laquelle une main se glisse ou tout au moins un bout de papier.
Un point commun entre toutes, un interstice où se glissent les comptes à régler, les resto à ne pas manquer, les mots d'amour exceptionnels à ne vraiment pas louper.
Leurs bobines se déclinent en des versions inédites, imparables faisant face aux super blindages nickelés des top model, la mail post a encore ses heures de gloire et bien sur la fameuse comment dit-on encore, cow-box bricolée dans une cruche à lait.
La plus simple fabriquée d'une planchette avec son toit de zinc.
Ouvrez le clapet, penchez-vous et vous verrez ce qui ce passe au bout du couloir, vous pouvez-même découvrir le jardin, et le linge suspendu à son fil.
Méfiez-vous de certaines gardées subtilement par une belle toile qui figerait votre visage de son fil de soie...
Il y en a même qui vous lèchent les doigts et qui parfois aboient.
j'en ai vu des noires, des bleues, des vertes, des rouges, des blanches.
pour celle-ci il faut s'incliner, pour celle-là bien refermer le clapet.
Certaines vous disent merci, refermez-moi pour la pluie, regardez-moi je suis en bas, ne déposez pas le journal au sol s'il vous plaît, pas de publicité, pas de journaux gratuits.
Certaines maisons en sont dépourvues, d'autre sont en fin de rue, parfois des enfants nous poursuivent au son du clapet qui titille.
Parfois la porte s'ouvre brutalement et une femme beugle des mots d'aveugle la larme à l'œil et la joue rouge, cela chauffe dans certains foyers.
J'ai même vu un tract déchiqueté derrière les pas d'une jeune fille toute de noir vêtue la main sur son oreille à camoufler sa douleur avec un gsm comme cataplasme.
D'un quartier à l'autre, d'une boîte à l'autre, j'ai lu Zola, j'ai vu Kafka, j'ai vécu dans une série américaine, j'ai cru être british, j'ai croisé Lady Gaga, j'ai souri à un enfant promenant un chien-volant, j'ai échappé aux crottes, j'ai croisé de drôle de loustics, tout un camaieu de lettres minuscules et majuscules pour vous dire, pour vous recevoir et vous faire passer de l'autre côté de la porte.
Que durera votre vie, je ne le sais.
Mais déjà, le téléphone sonne, quelqu'un demande si....mais oui c'est bien cela...Vous êtes bienvenue, mais oui de 7 à 77 ans.
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Y croyez-vous encore?
N'êtes-vous pas dans un profond ennui?
Qu'Est-ce qui fait la différence dans votre vie?
Etes-vous encore capable de vous faire des surprises?
Il est temps de retrouver votre vraie joie de vivre.
Les petits gros sont plus difficiles à kidnapper, j'ai lu cette petite phrase dans un film.
Votre femme a été victime d'une grave hémorragie cérébrale, c'est une terrible nouvelle, difficile de l'encaisser.
A ce moment, qu'Est-ce qui compte, qu'Est-ce qui disparaît?
Entre la vie et la mort, entre l'amour et la peur, entre le silence et une musique intérieure
Entre le fou rire et la colère, entre la porte et le couloir, entre toi et moi, qu'Est-ce qui ne se dit pas.
Irons-nous encore au bois?
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A chaque rencontre, un éveil intérieur naît.
Parfois, même si cela est plus douloureux, le départ de quelqu'un vous enrichit d'un message, de sa force, de sa vitalité.
L'absent renforce la présence.
Ce qui importe, est de faire la plus belle des rencontres et d'entrer en confiance dans ce monde inconnu que nous sommes pour nous-mêmes.
Nous sommes étrangers à nous-mêmes, effacés et pourtant si conscients, si vibrants.
Tout et rien à la fois, si censés et insensés, si soucieux et insouciants, si précieux et si dispendieux.
Se rencontrer dans le silence, se rencontrer dans l'action, se rencontrer dans la respiration, se rencontrer dans le partage, dans la prise de risque.
je sais, une fois encore, je me répète, un vrai leitmotiv, se rapprocher, être proche.
Dis-moi si je te touche...
tu m'as touchée
Se rapprocher.
Il ne faut pas forcément tomber dans les bras les uns des autres, un simple clin d'œil peut suffire, un frôlement, un sourire, un regard, un mot, un geste.
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